La nucléation, c’est l’émergence locale de germes (quelques dizaines de nanomètres) d’une nouvelle phase au sein d’une phase mère. Un cristal ou une bulle au sein d’une solution pour les cas qui nous intéressent. Si la nucléation est donc bien locale, elle n’est pour autant pas localisée : sa nature stochastique empêche de prédire où et quand regarder pour observer l’apparition et l’évolution d’une population (dont le nombre n’est pas plus déterminable) de germes. Nos approches visent à limiter les degrés de liberté de cet aspect stochastique pour en permettre l’étude, en utilisant par exemple le confinement pour limiter le nombre de germes critiques possibles et améliorer leur détection tout en gardant une approche statistique, ou la sensibilité de la nucléation aux « inhomogénéités » pour déclencher la nucléation (donc contrôler sa localisation spatiale et temporelle) via l’utilisation de champs électriques intenses ou de contraintes mécaniques localisées.