La création[i], en 2008, du Centre Interdisciplinaire de Nanoscience de Marseille (CINaM) résultait de la conviction d’une nécessaire forte synergie entre physiciens et chimistes pour conduire des recherches de haut niveau en nanoscience et plus particulièrement dans le domaine des nanomatériaux (molécules, agrégats, nanoparticules, films minces, nano-objets…) et de l‘étude de leurs propriétés à différentes échelles.
Au moment où débute un nouveau contrat quinquennal (2024), de nombreuses activités du CINaM relèvent toujours de la synthèse, caractérisation et étude des propriétés de nanomatériaux mais de nombreux travaux concernent maintenant l’assemblage et l’organisation de nanoobjets (de synthèse, naturels ou relevant des sciences du vivant) pouvant conduire à des phénomènes collectifs. Par ailleurs, les activités de physique et de chimie aux frontières des sciences de la vie et de la santé ont pris un essor important permettant à notre centre de développer des activités de nanomédecine avec une équipe labellisée par la Ligue contre le cancer et une équipe de recherche labélisée par l’ INSERM (ERL 1326).
La politique scientifique du CINaM s’inscrit dans une démarche de science impliquée dans la société. Cela signifie que nos activités fondamentales de physique et de chimie sont à l’écoute de problèmes sociétaux, notre approche interdisciplinaire nous permettant d’aborder collectivement des problèmes complexes en lien avec des enjeux sociétaux majeurs relatifs à la transition énergétique (stockage et conversion d’énergie, matériaux pour la sobriété énergétique…), l’électronique du futur (matériaux bidimensionnels, spintronique, ferroïques…), la santé (nanomédicaments, vectorisation, théranostique…), l’environnement (capteurs, matériaux naturels…) ou l’ingénierie du vivant (dynamique des systèmes vivants, objets biologiques…)
Le fonctionnement du CINaM est basé sur cinq départements scientifiques (NM, IMMF, SSP, TSN, PIV) recouvrant des activités tout autant expérimentales (grâce à un parc instrumental de haut niveau), que théoriques (bénéficiant d’un large panel de méthodes de modélisations et de simulations). Le centre bénéficie également de nombreux services d’appui et/ou plateformes techniques (dont la centrale de nanofabrication PLANETE). D’importants projets d’équipement dans le cadre du CPER/FEDER en cours vont nous permettre d’accroitre nos capacités d’étude des propriétés spectroscopiques (électroniques et chimiques) des matériaux (projet PRISM).
Soulignons enfin notre ouverture accrue vers le monde socio-économique avec la création récente (2023) d’un laboratoire commun IOPV « Indoor Organic PhotoVoltaics LABoratory » avec Dracula technologies et la création en cours de trois startups.
Environ 180 personnels (chercheurs, enseignant chercheurs, ingénieurs, techniciens, administratifs, doctorants et étudiants) forment la richesse du CINaM.
Les tutelles du laboratoire sont Aix Marseille Université (AMU) et le CNRS (rattachement principal INP, rattachement secondaire INC).
[i] L’histoire du CINaM démarre en fait en 1980 avec la création par le Professeur R. Kern du Centre de Recherches sur les Mécanismes de la Croissance Cristalline (CRMC2) enrichi par des fusions successives avec l’intégration en 1988 du Laboratoire Surfaces Interfaces, en 2004 du Groupe de Physique des Etats Condensés puis en 2008 du Groupe de Chimie Organique et des Matériaux Moléculaires (GCOM2).
Voir les organigrammes du CINaM
