Réseau ModMat
(ex- GDR 3532, 2012-2020)


Actualité du Réseau ModMat

Objectifs du Réseau ModMat

Descriptif téléchargeable

La mission de ce réseau est de fédérer au niveau national la communauté des "modélisateurs" en matière condensée, structuration qui doit lui permettre de rivaliser avec la forte communauté internationale impliquée dans cette thématique. Dans ce contexte il a pour vocation de faire se rencontrer et échanger des chercheurs théoriciens dont le dénominateur commun est de modéliser des matériaux réalistes, i.e. dans des conditions proches des observations expérimentales, voire des conditions et des propriétés d’usage (applications). Il doit leur permettre ainsi de partager culture, outils et méthodes lors de réunions générales et d’ateliers plus spécifiques, de former de jeunes chercheurs par l’organisation d’écoles, d’impulser des collaborations entre partenaires issus de laboratoires différents, de favoriser des rencontres permettant le montage de consortiums. Les contours de la communauté impliquée sont larges puisqu’allant des collègues faisant des simulations numériques au niveau atomique en matière condensée, jusqu’à ceux qui développent des méthodes continues, en passant par l'ensemble des méthodes mésoscopiques. De même, la gamme des matériaux étudiés est large, incluant les matériaux cristallins et amorphes, à base de plusieurs composants, les surfaces, les interfaces, et les nano-objets.

C’est autour de ces préoccupations que s’est articulée l’action du GdR ModMat (2012-2020), relayée par le réseau éponyme à la fin de sa contractualisation, qui fédère environ 350 chercheur.e.s issu-e-s de 70 laboratoires, académiques mais aussi industriels (EDF, AREVA, St Gobain, IFPEN, SOLVAY, STMicroelectronics, CEA LETI), qui partagent des préoccupations thématiques, des méthodes théoriques et des outils numériques, et le souci de la validation de ces approches et de leur transférabilité à des préoccupations applicatives. Ces approches sont à la fois multi-modèles (physique, chimie, mécanique, …) et multi-échelle puisque, si l’on veut comprendre les phénomènes et comportements à l'échelle macroscopique de matériaux, et prédire l'évolution de leurs propriétés, il faut partir de données à l'échelle microscopique et remonter des informations à l'échelle mésoscopique et macroscopique. Il faut donc à la fois maîtriser la description des systèmes aux différentes échelles impliquées, être capable d'identifier les paramètres pertinents et de les raccorder, et faire communiquer entre eux (couplage ou chaînage) les différents modules relatifs à des domaines spatiaux, temporels ou thématiques différents, en portant une attention particulière à la quantification et la propagation d’erreurs/incertitudes globales liées aux paramètres d’entrée, aux modèles utilisés, à l’implémentation numérique ou à la précision des données de référence. Se retrouvent ainsi autour de tout ce corpus de méthodes non seulement des théoricien.ne.s de physique et chimie fondamentales, mais aussi des mathématicien.ne.s et des développeuses/ développeurs de codes industriels.

De cette rencontre entre acteurs de recherche fondamentale et acteurs industriels d’une recherche plus applicative doit naître la constitution d’un langage commun, d’une meilleure connaissance des problématiques, des questions, méthodes et outils existant d’une part, et des interlocuteurs les plus pertinents dans ces domaines d’autre part. Du point de vue de la stratégie de recherche à l’échelle nationale, lr Réseau ModMat facilitera le transfert des connaissances thésaurisées par la recherche amont vers le monde de l’industrie, et en retour faire peser les enjeux de ce dernier sur la définition des programmes de recherche fondamentale. La force de ce réseau tiendra ainsi dans sa capacité à assurer une véritable représentation de thématiques très variées, à la fois spécifiques et transverses, que ce soit en ce qui concerne les classes de matériaux ou les intérêts technologiques abordés.